Entre Berck et Fort-Mahon, la rivière Authie s’écoule dans une baie qui porte son nom. Là, les visiteurs se pressent sur une jetée pour observer les phoques qui se reposent sur des bancs de sable découverts à marée basse.
Tandis que les photographes armés de puissants télé-objectifs tirent des portraits serrés des mammifères alanguis ou de quelque hélicoptère striant soudain le ciel, je profite de ma focale large pour cadrer la chorégraphie des corps, dans les décors apparemment intemporels de l’immensité naturelle.
Dans la baie, les phoques ne sont plus chassés depuis 1972. C’est peut-être cela que l’on vient voir ici : un moment de paix décidé.
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